Dépassés par les évènements, les doctorants sont désormais prêts à tout faire pour entrer en possession de leurs allocations, qui, d'après eux, auraient servi à autres fins.

Quelques doctorants de la période, allant de 2012 à 2017 dénoncent le flou qui a entouré la gestion de certains frais, devant être mis à leur disposition dans le cadre de leurs recherches. C'est à travers un courrier en date du 13 mai 2020 adressée au Recteur de l’Université d’Abomey-Calavi, qu'ils dénoncent cette mauvaise gestion et menacent de saisir la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) si rien n'est fait pour corriger la situation.

Au nombre de 178, ces doctorants de la période, allant de 2012 à 2017, dénoncent le détournement des frais de laboratoire et appui aux activités de recherche, dont ils sont censés  bénéficier. Selon eux, les frais réclamés sont prévus par divers arrêtés. C’est en effet, la seule ligne destinée à amortir les charges directes des activités de recherche proprement dites (les collectes de données, les analyses de laboratoire, les frais de publication d’articles, les frais de participation aux manifestations scientifiques, les achats d’ouvrages, de consommables de laboratoire, etc.).

À en croire le courrier adressé au Recteur, ses doctorants n’ont pas officiellement bénéficié de ces frais et n’ont jamais été officiellement payés à aucun doctorant depuis l’année 2012, mais officieusement, oui. Aussi, à ce jour, tous les doctorants allocataires des promotions 2012 à 2016 ont bouclé leurs recherches sur préfinancement depuis 2 ans et ont soutenu à quelques exceptions près. <<Les activités de recherche ont dû être financées sur fonds propres des doctorants ou de leur Directeur de thèse et parfois sur les ressources de leur laboratoire ou unité de recherche >>, allègue le collectif des doctorants.

Dépassés par les évènements, les doctorants sont désormais prêts à tout faire pour entrer en possession de leurs allocations, qui, d'après eux, auraient servi à autres fins.

E. G.
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