La position du Bénin à l’égard de l’annulation des dettes des pays africains ne manque pas de pertinence.

La position du Bénin à l’égard de l’annulation des dettes des pays africains ne manque pas de pertinence.

Dans un artcile publié sur le Financial Times, paru le 13 mai 2020 dernier, la position du Bénin sur le projet d’annulation de dettes ou de moratoire pour le paiement des échéances soutenue par son ministre de l’économie et des finances Romuald WADAGNI a été citée en exemple.  

Des pays comme le Pakistan, le Bénin et le Rwanda ont exprimé leur inquiétude à ce sujet bien que d'autres, dont l'Éthiopie, aient demandé une annulation générale de la dette.

«La crainte [parmi certains pays] est que le coût à moyen terme en termes d'accès au marché, les coûts d'emprunt et les dommages à la réputation pourraient être beaucoup plus élevés que les économies de trésorerie à court terme», peut-on lire dans l’article qui fait mention de l’avis du ministre Romuald WADAGNI qui a indiqué récemment que les discussions sur l'allégement de la dette ou les moratoires «terniraient davantage la réputation de nos gouvernements et compromettraient leur accès à de futurs financements».

Paul Kagame, Président du Rwanda, a également mis en garde contre les conséquences de l'allégement de la dette. "Nous ne devrions pas chercher d'excuses pour annuler la dette pour elle-même", a-t-il déclaré. Le Bénin et le Rwanda  sont tous deux des emprunteurs relativement petits sur les marchés internationaux des capitaux. Le Bénin a une euro-obligation de 500 millions d'euros en circulation, sur laquelle le prochain intérêt n'est dû qu'en mars de l'année prochaine au-delà de la portée actuelle de l'initiative du G20. Le Rwanda, avec une euro-obligation de 400 millions de dollars en circulation, devra payer un intérêt de 26,5 millions de dollars en novembre.

C’est dire qu’il faut trouver des alternatives sérieuses aux pays. Les pays réticents à demander le statu quo admettent avoir besoin d'aide mais sous une forme différente. ‘’WADAGNI a fait valoir que le Bénin et d'autres avaient besoin d'un soutien financier total, sous la forme de nouveaux avoirs de réserve du FMI - une proposition récemment opposée par les États-Unis malgré le soutien des dirigeants européens - et d'un financement concessionnel de prêteurs multilatéraux.’’ mentionne l’article.

Adonaï ANANI 
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