Le ministre de l’économie et des finances du Bénin et Président en exercice du Conseil des ministres de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine, Romuald WADAGNI ne partage pas l’annulation de la dette des pays africains pour faire face à la pandémie du coronavirus.
Le ministre de l’économie et des finances du Bénin et Président en exercice du Conseil des ministres de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine, Romuald WADAGNI ne partage pas l’annulation de la dette des pays africains pour faire face à la pandémie du coronavirus. Il l’a fait savoir dans une tribune de l’hebdomadaire Jeune Afrique intitutlée ‘’Covid-19 : Pourquoi l’allègement de la dette africaine n’est pas la solution’’.
L’annulation de la dette des pays africains, au dire du ministre béninois de l’économie et des finances, n’est pas une solution à privilégier car elle comporte beaucoup d’inconvenients. «Je constate que les politiques et instruments mis en œuvre pour soutenir les économies des pays développés sont orientés vers la mobilisation et la mise à disposition immédiate de nouveaux financements visant à contenir les impacts économiques de la crise, tandis que les mesures adoptées pour l’Afrique se résument principalement soit à des annulations de dette, soit à des moratoires sur le service de la dette publique bilatérale », a affirmé le ministre Romuald WADAGNI.
Il soutient tout comme le Président TALON qu’il faut aider à la mobilisation urgente de liquidité nouvelle en lieu et place des annulations ou moratoires de dette. « Elle permettrait d’apporter une réponse rapide et efficace aux besoins des pays les plus vulnérables tout en préservant la soutenabilité de leur dette ». Il analyse plus loin qu’il faut à l’heure actuelle relancer les économies africaines via des financements concessionnels avant de conclure que « l’option d’un soutien à l’endettement adéquat et responsable me semble un meilleur choix qu’un appel à l’indulgence ».
Adonaï ANANI
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