Le Président tanzanien John MAGUFULI refuse de prendre des mesures pour éviter la propagation du Coronavirus comme l’ont fait la plupart de ses homologues sur le continent. Il a appelé ses compatriotes à se tourner vers Dieu et à continuer de faire fonctionner la machine économique.
L’exception Tanzanienne dans la lutte contre le Coronavirus est des plus étonnants. Les dirigeants du pays, notamment le Président John MAGUFULI refuse de prendre des mesures pour éviter la propagation du Coronavirus comme l’ont fait la plupart de ses homologues sur le continent. Il a appelé ses compatriotes à se tourner vers Dieu et à continuer de faire fonctionner la machine économique.
Malgré les appels à prendre des mesures pour éviter la propagation du virus à couronne, MAGUFULI reste droit dans ses bottes. Surnommé le bulldozer (“tingatinga” en swahili), l’homme fait partie d’une poignée de dirigeants dans le monde qui doutent encore de la dangerosité de la pandémie de Covid-19, à tout le moins en public.
« C’est l’heure de consolider notre foi et de continuer à prier Dieu, plutôt que de dépendre de masques sur le visage. N’arrêtez pas d’aller dans les églises et les mosquées pour prier », avait-il déclaré le mois dernier dans une église de la capitale politique tanzanienne, Dodoma. « Je suis sûr que c’est juste le vent qui tourne et que (le virus) disparaîtra comme d’autres avant lui ont disparu» , avait-il ajouté.
Pour les opposants du pays comme Zitto KABWE, le gouvernement manque de sérieux et de transparence sur le nombre de cas et de décès, et du déni du Président par rapport à l‘épidémie.
Le Président MAGUFULI n’est pas de cet avis, il a certes appelé les Tanzaniens à éviter les “rassemblements non nécessaires” mais les encourage dans le même temps à continuer à travailler normalement. “Continuons de travailler dur pour construire notre nation. Le coronavirus n’est pas et ne devrait pas être une raison pour arrêter le travail. Les agriculteurs doivent mettre à profit les pluies actuelles, le secteur industriel doit continuer à produire et je ne vois pas les projets de développement s’arrêter”, a-t-il affirmé.
Adonaï ANANI
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