Une semaine après la tentative de coup d’État qui a ébranlé le Bénin le dimanche 7 décembre 2025, la Société de Radiodiffusion et de Télévision du Bénin (SRTB) érige un rempart impénétrable contre toute récidive. 

Si les autorités compétentes proclament la maîtrise totale de la situation, une tension latente imprègne encore les couloirs de cette forteresse médiatique publique, symbole d’une souveraineté assiégée. Lors de l’incursion avortée, des mutins, animés d’une ambition séditieuse, avaient osé franchir les seuils de la télévision nationale pour haranguer la Nation. 

Cette profanation a précipité un réarmement sécuritaire d’une rare intensité. Une immersion dans l’enceinte révèle un arsenal dissuasif : à l’entrée principale, un char d’assaut trône en sentinelle, flanqué de militaires armés jusqu’aux dents. Les fouilles méticuleuses, les filtrages impitoyables et la surveillance omniprésente transforment l’accès en parcours du combattant, où chaque geste est scruté avec une acuité microscopique. 

Au-delà du portail, un paradoxe saisissant s’impose : la cour intérieure respire un calme olympien. Badgés et affairés, les agents vaquent à leurs tâches, tandis que radios et télévisions nationale pulsent leurs bulletins selon un rythme immuable. Les studios bourdonnent, les rédactions s’activent, incarnant une résilience opérationnelle exemplaire. 

Pourtant, sous cette apparence sereine, l’empreinte psychique de l’évènement persiste, tel un spectre insidieux. 

Roger DEDOME
#MediapartBénin, l'information en temps réel

Partager