Dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 novembre 2025, l’Assemblée nationale du Bénin, en sa neuvième législature, s’est réunie en séance plénière pour adopter la loi N°2025-20 du 14 novembre 2025 modifiant de manière significative la Constitution de la République du Bénin, initialement promulguée le 11 décembre 1990 et révisée pour la dernière fois en 2019. 

Cette réforme constitutionnelle, approuvée par une large majorité de 90 voix contre 19, sans abstention, marque un tournant décisif dans l’architecture juridique et politique du pays. L’ensemble des étapes prévues par l’article 154 de la Constitution, notamment la recevabilité de la proposition de loi, ont été rigoureusement respectées, assurant la légitimité et la conformité de ce processus législatif. 

Parmi les innovations phares, figure la création d’un Sénat, instituant une seconde chambre parlementaire, aux côtés de l’Assemblée nationale. Cette chambre haute, dont les membres porteront le titre de sénateurs, se voit attribuer un rôle essentiel de régulation politique, dédié à la préservation de l’unité nationale, à la promotion du développement, à la défense du territoire, ainsi qu’au maintien de la sécurité, de la démocratie et de la paix, conformément à l’article 113.1. Par ailleurs, des modifications substantielles ont été apportées à plusieurs articles clés de la Constitution. 

L’article 42 réaffirme l’élection du Président de la République au suffrage universel direct pour un mandat de sept ans, renouvelable une seule fois, établissant une limite stricte de deux mandats à vie. L’article 80 étend également la durée du mandat des députés à sept ans, renouvelable, tout en instituant une clause de déchéance en cas de défection d’un député vis-à-vis de son parti d’origine. Enfin, cette révision constitutionnelle allonge à sept ans le mandat des maires et des conseillers communaux, harmonisant ainsi la durée des mandats politiques à divers niveaux. 

À travers cette réforme profonde, le Bénin affirme sa volonté de consolider ses Institutions, de renforcer la gouvernance démocratique et d’élargir le cadre politique national. 

David DOLTAIRE
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