Depuis le 6 novembre 2025, la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) examine une affaire retentissante impliquant seize prévenus, parmi lesquels figure un ancien commissaire de police, plusieurs agents douaniers et un civil. Ces individus sont soupçonnés d’avoir orchestré la sortie frauduleuse de cargaisons de soja et de noix de cajou en direction du Nigéria, à partir du poste frontalier stratégique de Kassouala, situé dans la commune de Tchaourou.
Le Ministère public a requis des peines strictes : deux années de prison ferme assorties de deux millions de francs CFA d’amende à l’encontre de l’ancien commissaire chargé du poste, de l’ex-chef de la douane de Kassouala ainsi que de deux collaborateurs directs. Les investigations, notamment les analyses téléphoniques, auraient permis d’établir leur complicité effective dans ce stratagème transfrontalier.
En outre, six des prévenus comprenant trois douaniers et trois policiers sont détenus en détention provisoire depuis mars 2025, tandis que les dix autres comparaissent en état de liberté.
La Direction générale des douanes, partie civile dans ce procès, revendique la somme substantielle de 737 millions de francs CFA au titre de dommages et intérêts, allégant que les fonctionnaires incriminés ont gravement méconnu les réglementations en vigueur.
Face à ces accusations, les avocats de la défense sollicitent la relaxe, invoquant l’insuffisance des preuves matérielles présentées. Le dénouement de ce dossier crucial, est attendu pour le 18 décembre 2025.
Précieux AGUETON
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