Lors d’une interview marquante accordée à Bénin TV le mardi 4 novembre 2025, le Président de la République, Patrice TALON, a levé le voile sur les turbulences politiques qui ont ébranlé le Bénin en 2019. Dans une posture empreinte de franchise, il a désigné son prédécesseur, Boni YAYI, comme instigateur des déboires démocratiques de cette période critique.
Le Chef de l’État a exposé en détail les manœuvres visant à exclure les Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE) de la compétition électorale, démarche qu’il attribue à Boni YAYI et qui, selon lui, a engendré un Parlement monopolistique ainsi que des violences éparses à travers le pays.
Cette analyse met en lumière les racines profondes de la fracture politique qui a divisé le pays. Patrice TALON a souligné son engagement constant en faveur d’un scrutin inclusif : « Je n’ai jamais voulu d’élections sans l’opposition ».
Dès lors, il déplore l’incohérence de ceux qui, autrefois dénonçant les réformes du système partisan, ont finalement pris part aux élections de 2023 sous la bannière de “Les Démocrates”. Cette oscillation de position illustre, selon lui, les méandres de la politique béninoise.
Les propos du Président révèlent aussi une plainte amère sur la relation tendue entre lui-même et Boni YAYI, qu’il qualifie de facteur nuisible à la paix et à la cohésion nationales. Il aspire à un retrait commun de la scène politique, évoquant un futur apaisé où lui, Boni YAYI et autres figures historiques laisseraient place à une nouvelle génération d’élus.
En conclusion, Patrice TALON interpelle les Béninois et le Parlement sur la nécessité d’une loi constitutionnelle proscrivant la poursuite active en politique des anciens dirigeants, afin de garantir un avenir politique renouvelé et serein au Bénin.
David DOLTAIRE
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