Le rapport 2025 du groupe sud-africain ABSA, en collaboration avec le Forum Officiel des Institutions monétaires et financières (OMFIF), a récemment livré une analyse approfondie des marchés financiers africains.
Dans une conjoncture marquée par des turbulences économiques mondiales, ce document volumineux, s’appuyant sur 40 indicateurs répartis en six catégories, brosse un tableau nuancé de la performance de 29 marchés représentant environ 80% de la population et du PIB continental.
L’Afrique demeure en quête d’un équilibre fragile face à un contexte mondial mouvant. Cette année encore, l’Afrique du Sud conserve sa position de leader incontestée avec un score global de 86 points, même si une légère érosion de ses performances est observée par rapport à l’exercice précédent.
L’île Maurice et l’Ouganda, respectivement deuxième et troisième, se distinguent par leurs progressions, ce dernier enregistrant une dynamique particulièrement encourageante. En revanche, certains géants économiques comme le Nigéria connaissent un recul, illustrant la volatilité persistante des marchés régionaux. Le Bénin, avec un score stable de 42 points, se maintient à la 21ᵉ place, partagé avec la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Cette stabilité reflète un marché financier résilient mais dont les avancées restent modestes.
Le rapport souligne la nécessité impérieuse de consolider la profondeur et la liquidité des marchés africains, seuls treize pays ayant réussi à franchir la barre des 50 points. L’accès restreint au financement conjugué à des cadres institutionnels encore en phase de maturation freine en effet le développement économique de nombre de nations.
Au-delà des classements, cette étude exhorte les états du continent à renforcer leur dispositif réglementaire et institutionnel afin de favoriser la croissance durable des marchés financiers.
Le chemin vers une Afrique financièrement intégrée et compétitive demeure ardu, mais la vigilance et les efforts conjoints des acteurs publics et privés sont des conditions sine qua non pour amorcer un réel décollage.
David DOLTAIRE
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