Dans le flot continu des réformes, des statistiques et des plans d’action, il arrive parfois que l’essentiel se dilue : la dimension humaine qui donne sens à toute politique publique. Certains acteurs, discrets mais constants, incarnent pourtant cette humanité dans l’action. Le Ministre des Enseignements Maternel et Primaire, Salimane KARIMOU, appartient à cette catégorie rare de dirigeants qui transforment sans fracas, mais avec une profondeur certaine.
Le mardi 7 octobre 2025, dans une atmosphère à la fois solennelle et empreinte de fierté collective, le ministère lançait officiellement son magazine institutionnel : « L’heure du Bilan - MEMP 2016 à nos jours ». Loin d’être un simple recueil de chiffres et de réalisations, cette publication se présente comme un témoignage vivant d’une décennie d’efforts constants, de réformes audacieuses et de vision durable.
Mais derrière ces pages, il y a une méthode. Une façon d’exercer le pouvoir, de conduire le changement. Au-delà des écoles rénovées, des enseignants formés ou des enfants mieux encadrés, c’est un style de gouvernance qui s’impose : fait d’écoute, d’humilité et d’exigence.
Monsieur KARIMOU n’est pas un homme de grandiloquence. Il préfère l’action au verbe, la proximité au protocole. Ceux qui l’ont côtoyé le savent : il écoute, vraiment. Dans un univers politique souvent dominé par les certitudes, il a fait le choix de l’oreille tendue vers les enseignants usés par les contraintes du terrain, les directeurs d’école confrontés à la solitude des responsabilités, les partenaires sociaux exigeants, les parents inquiets pour l’avenir de leurs enfants.
Chez lui, l’écoute n’est ni posture ni stratégie. C’est une discipline, presque une seconde nature. Comprendre avant d’agir : telle semble être sa ligne de conduite. C’est sans doute cette approche qui explique sa longévité dans un ministère réputé difficile. Toujours attentif, il arbitre, répond, accompagne. Sa présence, même silencieuse, inspire confiance et respect.
Mais cette écoute s’accompagne d’une exigence de qualité quasi artisanale. Chaque réforme, chaque programme, chaque décision porte la marque d’une rigueur méthodique. Depuis 2016, les chantiers s’enchaînent, menés avec une constance remarquable. Rien n’est laissé au hasard, rien n’est fait à moitié. Derrière chaque action, une même ambition : faire bien, faire durable, faire utile.
Cette constance dans la performance et cette cohérence dans la méthode n’ont pas échappé à la communauté internationale. L’Ordre Mondial des Grands Bâtisseurs (OMGB) a, pour la seconde fois, distingué Salimane KARIMOU à travers le Certificat de Mérite des Grands Bâtisseurs et le trophée Africa Great Builders Awards. Une reconnaissance qui dépasse la personne pour saluer un modèle de gouvernance, une manière de faire qui allie efficacité, humanité et vision.
Avec « L’heure du Bilan », le ministère inscrit dans la mémoire institutionnelle du Bénin les traces tangibles d’une décennie de mutations profondes. Mais au-delà des résultats et des chiffres, demeure l’essentiel : un leadership à visage humain, celui d’un ministre qui a su concilier la fermeté du bâtisseur et la bienveillance du pédagogue.
De son passage à la tête du ministère, on retiendra plus qu’un bilan : une méthode, une philosophie, une inspiration. Car si l’avenir de l’éducation béninoise s’écrit à plusieurs mains, il est certain que l’une d’elles aura su, avec patience et précision, tracer les premières lignes d’un changement durable et exemplaire.
Deo-Grathias Jolidon OUSSOUKPEVI
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