Pourquoi vouloir chercher des poux sur la tête d’un chauve ? C’est la question qui s’impose à la lecture des dernières sorties de certains responsables de l’opposition, en particulier du parti Les Démocrates. À les entendre, critiquer semble être devenu leur unique programme. 

Au moment où les citoyens attendent, tantôt avec espoir, tantôt avec inquiétude, de connaître enfin le candidat de l’opposition pour la présidentielle de 2026, certains choisissent de détourner le débat. Plutôt que de présenter une vision, ils s’acharnent sur : quoi exactement ? L’âge du candidat de la mouvance ? Son appartenance supposée à deux partis ? Est-ce vraiment le sujet central pour les électeurs ? 

On pourrait sourire de ces attaques, si elles ne traduisaient pas surtout un vide stratégique. Car au lieu de rassembler et de convaincre, l’opposition préfère jouer aux arbitres de détails, pendant que la majorité, elle, avance avec un candidat déjà déclaré. 

Bien sûr, tout peut être discuté : la jeunesse d’un prétendant, sa fidélité politique, sa capacité à porter un projet. Mais encore faudrait-il que ceux qui critiquent aient eux-mêmes quelque chose à offrir. Pour l’heure, l’opposition ressemble davantage à un orchestre sans chef, prompt à commenter la partition des autres sans jamais produire sa propre musique. 

À quel jeu joue-t-elle donc ? Si c’est celui de la diversion, il est voué à l’échec. Les électeurs savent reconnaître la différence entre une posture et une véritable alternative. Et pour l’instant, ce qui leur est présenté, ce ne sont pas des idées, mais des insinuations. 

Il serait grand temps que Les Démocrates passent au fond : parler du pays, de ses défis, de l’avenir. Car à force de chercher des poux là où il n’y a pas de cheveux, on finit par perdre sa crédibilité. Et en 2026, les Béninois pourraient bien refuser de jouer à ce petit jeu. 

Deo-Grathias Jolidon OUSSOUKPEVI 
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