Ils furent les premiers à dénoncer le silence stratégique de la mouvance présidentielle quant au choix de son candidat pour 2026. À coups de déclarations virulentes et d’interventions médiatiques appuyées, les ténors de l’opposition se sont posés en donneurs de leçons. Ironie du sort : c’est aujourd’hui cette même opposition qui peine à s’exprimer d’une seule voix. 

Depuis bientôt deux semaines, le flou règne dans ses rangs. Pas de consensus, pas de candidat, seulement des incertitudes, tandis que le camp présidentiel avance méthodiquement ses pions. Les Béninois, spectateurs désabusés, s’interrogent : que se passe-t-il vraiment au sein de cette opposition qui se veut l’alternative crédible ? Est-ce une guerre d’ego, un déficit de leadership ou simplement la preuve qu’il est plus aisé de critiquer que de bâtir ? 

Difficile de comprendre comment une force politique qui aspire au pouvoir suprême peut afficher autant de désorganisation dans une étape aussi décisive. À ce rythme, elle semble se battre davantage contre elle-même que contre son véritable adversaire. Peut-être est-ce là le signe d’une incapacité chronique à se réinventer. 

Alors que le pays a besoin d’un débat démocratique solide, l’opposition donne l’image d’une famille politique en quête de cap et de capitaine. Or, l’horloge tourne, les échéances approchent et l’électorat s’impatiente. Pour espérer convaincre, il ne suffira plus de dénoncer : il faudra un projet clair, une vision affirmée et un candidat. 

Deo-Grathias Jolidon OUSSOUKPEVI 
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