Le 2 septembre 2025, la Cour de cassation de Kinshasa a prononcé un jugement à l'encontre de l'ancien Ministre congolais de la Justice, Constant MUTAMBA, le condamnant à trois ans de travaux forcés pour détournement de fonds publics. Accusé d'avoir tenté de s'approprier près de 20 millions de dollars alloués à la construction d'une prison à Kisangani, ce verdict souligne l'importance croissante de la lutte contre la corruption au sein des institutions congolaises. 

Ce constat, à la fois alarmant et révélateur, met en lumière les enjeux de transparence et d'éthique dans la gestion des ressources publiques. Âgé de 37 ans, l'ex ministre Constant MUTAMBA a toujours nié les accusations portées contre lui, se présentant comme une cible d'un acharnement politique orchestré par ses adversaires. Cependant, la décision de la haute juridiction du pays semble cristalliser un sentiment général selon lequel l'impunité des figures politiques ne peut plus être tolérée. 

Le projet de construction de la prison à Kisangani, qui devait répondre aux besoins urgents d'un système judiciaire surchargé, reste inachevé, illustrant les conséquences désastreuses du détournement des fonds publics. La peine infligée à Contant MUTAMBA et l’interdiction d’exercer toute fonction publique pour une durée de cinq ans constituent un message fort à l'attention des responsables politiques. 

Notons que son départ du ministère de la Justice, intervenu moins d'un an auparavant, ne fait qu'accentuer le contraste entre les promesses de changement et la réalité de l'administration publique en République démocratique du Congo. 

Précieux AGUETON
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