La récente évasion survenue à la prison civile d’Abomey-Calavi suscite une vive inquiétude au sein des habitants de cette commune déjà sensible. Le fugitif, loin d’être un simple détenu, est un braqueur condamné à plus de vingt années d’emprisonnement, et qualifié de « dangereux » par des sources proches du dossier. Ce profil alarmant exacerbe la peur collective, au-delà même de la simple disparition d’un prisonnier.
Selon les témoignages recueillis dans plusieurs quartiers, l’angoisse domine quant à la probable reformation de son réseau criminel, relançant le spectre d’attaques armées ou de représailles violentes. Un riverain confie, sous anonymat, que la sécurité serait menacée et que ce malfrat peut frapper « à tout moment ». Une telle frayeur traduit une perte de confiance dans les mécanismes protecteurs de la communauté urbaine.
Plus préoccupante encore est la facilité avec laquelle ce détenu à haut risque a pu s’évanouir dans la nature. Ce n’est malheureusement pas la première fois que la prison civile d’Abomey-Calavi est mise en cause dans des épisodes d’évasion : déjà en octobre 2021, deux prisonniers avaient profité d’une faille pour s’échapper, jetant un doute sérieux sur l’efficacité des dispositifs de surveillance en place.
Face à cette situation critique, les forces de l’ordre ont déclenché une opération de recherche tous azimuts, diffusant une alerte dans les zones jugées sensibles de l’Atlantique et du Littoral. Néanmoins, à ce jour, le braqueur demeure introuvable, nourrissant ainsi une inquiétude persistante.
En effet, pendant que l’enquête se poursuit, c’est toute la population d’Abomey-Calavi qui demeure suspendue au sort de cet homme en cavale, entre peur et incertitude.
Roger DEDOME
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