La communication officielle des redevances applicables aux étals dans les marchés modernes urbains et régionaux est désormais une réalité. C’est au cours d’une conférence de presse tenue le mardi 29 juillet 2025 à Cotonou, dans la salle Ouidah de l’Hôtel Novotel Orisha, que Madame Eunice LOISEL KINIFFO, Directrice Générale de l’Agence Nationale de Gestion des Marchés (AnaGeM), a présenté en détail ce nouveau dispositif. 

Au cœur de cette réforme se trouvent trois catégories distinctes de marchés : les marchés urbains de Cotonou, ceux des villes à statut particulier, ainsi que les marchés régionaux à animation périodique. Ce classement reflète une volonté claire d’adapter la politique tarifaire à la spécificité et à la fréquence d’animation des différents espaces marchands. Ainsi, la périodicité des marchés, notamment ceux ouverts une fois par semaine, a été prise en considération pour la détermination des redevances. 

Selon Madame LOISEL KINIFFO, l’objectif primordial de ce système rénové est double. Il vise premièrement à assurer la pérennité des infrastructures indispensables à la bonne tenue des activités commerciales. Deuxièmement, il s’inscrit dans une démarche de transparence et d’efficience dans la gestion des recettes, tout en répondant de manière adéquate aux attentes des commerçants et des utilisateurs. 

Cette approche garantit que la collecte des redevances ne soit plus seulement une formalité administrative, mais un levier stratégique pour le développement et l’amélioration des marchés. 

Quant aux tarifs, il est important de souligner que les différences observées entre les diverses catégories de marchés s’expliquent par la fréquence d’activité et la consommation de ressources spécifiques. Par exemple, les marchands à l’étal général doivent s’acquitter d’une taxe journalière fixée à 1875 FCFA, tandis que les bouchers et poissonniers, en raison de leurs besoins accrus en eau potable et autres services, versent une redevance légèrement supérieure à hauteur de 1.925 FCFA par jour. 

Il sied enfin de relever que ces redevances intègrent une panoplie de prestations visant à améliorer les conditions commerciales : fourniture d’eau potable, électricité, sécurité renforcée, entretien et nettoyage des espaces ainsi qu’une assurance dédiée. Une telle structuration tarifaire témoigne d’un effort concerté pour moderniser les infrastructures et encadrer le commerce urbain et périurbain avec rigueur et professionnalisme. 

En définitive, cette initiative de l’AnaGeM marque un tournant clé dans la gestion des marchés béninois, synonyme d’un horizon prometteur pour la dynamisation du tissu commercial national. 

Roger DEDOME
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