Au Togo, les manifestations qui se sont tenues du 26 au 28 juin 2025 font parler d'elles. Ces mouvements de mécontentement, initiés par des artistes et influenceurs sur les réseaux sociaux, ont mobilisé de vastes foules dans les rues de Lomé. Toutefois, cette mobilisation pacifique s'est transformée en une répression brutale de la part des forces de l’ordre, entraînant à la fois des pertes en vies humaines et des dégâts matériels considérables.
Au total, 31 personnes ont été interpellées et présentées devant la justice, où le tribunal a condamné 19 d'entre elles à un an de réclusion, dont 11 avec sursis, pour « troubles aggravés à l’ordre public ». Cette répression a aussi causé la mort tragique de cinq individus, retrouvés noyés dans des cours d’eau. L’ampleur de la violence a engendré un tollé sur les réseaux sociaux, où des vidéos montrent des policiers recourant à des matraques contre des manifestants, alimentant ainsi l’indignation tant au niveau national qu’international.
Le Parquet spécial a, de son côté, annoncé l'ouverture d'une enquête, dans un effort de transparence face à ces évènements qui ont secoué la Nation. À l’approche des élections municipales programmées pour le 17 juillet 2025, un nouvel appel à la mobilisation a été lancé, proposant de descendre dans les rues les 16 et 17 juillet en signe de protestation.
Les enjeux, tels que l'augmentation des tarifs de l’électricité, les arrestations des opposants et les réformes constitutionnelles de 2024, demeurent au cœur des revendications populaires.
Dans ce contexte, plusieurs partis d’opposition et acteurs de la société civile exigent le report de ces scrutins.
Précieux AGUETON
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