Ce dimanche 29 juin 2025, lors d'une conférence de presse tenue à Conakry, Dansa KOUROUMA, président du Conseil National de la Transition (CNT), a exposé les éléments du projet de la nouvelle Constitution qui propose d'étendre le mandat présidentiel à sept ans, avec la possibilité de le renouveler une seule fois. 

Le Général Mamadi DOUMBOUYA, désormais éligible à la prochaine présidentielle, pourrait ainsi renforcer sa position à la tête de l'État guinéen, contredisant les engagements initiaux de la charte de transition qui l'excluaient d'une candidature. Cette perspective soulève de nombreuses inquiétudes parmi la population et les acteurs politiques, accentuant les craintes d'un maintien au pouvoir d'un régime militaire. 

En suite de la modification de la durée du mandat, ce projet constitutionnel prévoit également l'instauration d'un Sénat, introduisant un système bicaméral au sein de l'instance gouvernementale guinéenne. Cette réforme aspire à diversifier le paysage politique et à renforcer le cadre institutionnel du pays. Cependant, le contenu complet de cette nouvelle Constitution ne sera divulgué que sur ordre du Chef de l'État, suscitant ainsi un certain flou entourant les intentions réelles du pouvoir en place. 

Les réactions sont vives, tant dans les rangs de l'opposition que parmi les organisations de la société civile, qui dénoncent cette manœuvre perçue comme une tentative de pérenniser un pouvoir autoritaire. 

Roger DEDOME
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