Depuis le mercredi 26 juin 2025, le Togo est agité, suscitant des appels à manifester relayés sur les réseaux sociaux pour une durée annoncée de trois jours. En réponse à cette mobilisation, un dispositif sécuritaire impressionnant a été mis en place à Lomé, où l'activité publique semble être sensiblement restreinte. 

« La ville est anormalement calme », déclare un résident, traduisant ainsi une atmosphère d'inquiétude. Les vitrines des magasins sont soigneusement closes, les commerçants du marché central ont choisi de ne pas ouvrir leurs échoppes, et la circulation paraît presque nulle. Pourtant, malgré ce calme apparent, des incidents isolés ont été rapportés, en particulier dans le sud-est de la capitale, où le climat social pourrait devenir explosif. 

Les forces de l’ordre, déterminées à prévenir toute dérive, ont déployé des grenades lacrymogènes dans certains quartiers, notamment à Bè, Bè Kpota et Adakpamé, où plusieurs rues ont été fermées. Des témoins attestent également de la présence inquiétante de miliciens, circulant dans des véhicules non immatriculés, exhibant matraques et fusils, ajoutant une dimension préoccupante à l'intensification du dispositif de sécurité. 

Cependant, la confrontation promise n’a pas perduré, car une pluie soudaine, survenue autour de 13 heures locales, a constitué un facteur de dispersion tant pour les forces de l’ordre que pour les rares passants. 

Les policiers armés de boucliers et de matraques sont désormais visibles à chaque coin de rue, renforçant le sentiment de défense à tout prix d'un régime que certains jugent déjà à l’affût de la contestation. 

Roger DEDOME
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