Les nouvelles sont alarmantes pour les étudiants en première année à la Faculté de Droit et Sciences politiques de l’Université de Parakou. Les résultats de la première session de juin 2025, récemment dévoilés, font état d'un taux d’admission désastreux : seulement six des 2.482 étudiants inscrits ont réussi leur examen. Ce constat accablant, relayé avec véhémence sur les réseaux sociaux, soulève de vives interrogations au sein de la communauté estudiantine.
Face à cette crise académique, le Doyen de la faculté, Moctar ADAMOU, a pris la parole pour offrir quelques éclaircissements sur la situation. Il attribue cet échec massif au système LMD (Licence-Master-Doctorat) instauré en 2012, qui a modifié les critères de passage en année supérieure.
Contrairement à l'approche traditionnelle, qui permettait une validation avec une moyenne de 10, les nouvelles exigences stipulent qu’un étudiant doit impérativement valider 85 % des Unités d'Enseignement (UE) pour être éligible à la progression.
Le challenge auquel se confrontent les étudiants est accentué par un certain relâchement : nombreux sont ceux qui, après avoir été déclarés admissibles, choisissent de ne pas se présenter à la seconde session, persuadés de disposer d’un temps suffisant.
Cette situation a conduit l’administration, depuis 2020, à instaurer des mesures plus strictes, imposant désormais la validation complète des UE pour accéder à l'année supérieure. La seconde session, censée offrir une ultime chance de rachat, pourrait se révéler déterminante pour beaucoup d’entre eux.
À travers ses propos, Moctar ADAMOU souligne également une réalité parfois difficile à accepter. C'est que tous les étudiants de la faculté ne démontrent pas nécessairement le profil requis pour devenir juriste. Une réflexion nécessaire pour questionner le choix de filière et le sérieux des ambitions académiques.
Dans l'attente de la seconde session, l'espoir demeure que les étudiants sauront saisir cette opportunité pour redresser la barre.
Précieux AGUETON
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