Le Général Assimi GOÏTA, Président de la Transition au Mali, semble se diriger vers une prolongation de son mandat pour une durée supplémentaire de cinq ans, selon les délibérations du Conseil des ministres du 11 juin 2025. 

Depuis son avènement au pouvoir le 7 juin 2021, alors qu'il était Colonel, le Général GOÏTA avait promis d'organiser des élections sous trois ans, un engagement qui semble désormais évident d'être mis de côté. Le climat politique, marqué par la dissolution des partis politiques, remet en question les aspirations de la population à une gouvernance civique. 

Les recommandations des Assises nationales, préconisant plutôt une réduction des partis, sont manifestement ignorées, laissant la voie libre à une autorité militaire de plus en plus soutenue par des décisions unilatérales. 

La justification avancée par le gouvernement des militaires évoque un contexte d'insécurité persistante et de menaces de déstabilisation internationale. Selon leurs dires, la continuité de la Transition serait essentielle pour préserver les intérêts vitaux des Maliens et assurer une pacification durable des États de l'espace AES. Toutefois, cette démarche est symptomatique d’un mode de gouvernance où les élections sont écartées au profit d'une pérennité du pouvoir par la force. 

Alors que les lignes de soutien aux dirigeants militaires se dessinent à l'image du Burkina Faso et du Niger, l'incertitude sur la réintégration des civils dans la gouvernance demeure. 

À Bamako, la fin de la transition semble plus lointaine que jamais, le général Assimi GOÏTA apparaissant résolument installé jusqu'en 2030. 

Précieux AGUETON
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