Le Conseil des ministres a tranché lors de sa session ordinaire de ce Mercredi 14 mai 2025, en annonçant la révocation des Secrétaires Exécutifs des Mairies d'Adjarra et de Toucountouna, en raison de "manquements graves" à leurs devoirs. Cette décision, motivée par des accusations de surfacturation et de malversations financières, met en évidence les dérives d’une gestion publique contestée.
Concernant la Secrétaire Exécutive d'Adjarra, les investigations ont révélé une manipulation honteuse des coûts de prestations fournies à la commune.
En effet, en complicité avec le Directeur du développement local, elle aurait orchestré une surfacturation dont le montant total s’élèverait à trois millions de FCFA, dans le but avoué de percevoir une commission d’un million de FCFA.
Ce stratagème, qu’elle espérait habilement dissimuler, a finalement été révélé par une mission de l’Inspection Générale des Finances (IGF) en décembre 2024, provoquant des dissensions internes quant à la répartition des gains illicites.
D'un autre côté, la secrétaire exécutive de Toucountouna est accusée d’avoir falsifié un arrêté préfectoral pour faire peser sur le budget communal les frais d'un voyage à l'étranger, permettant ainsi le déblocage frauduleux de 602.000 FCFA pour des dépenses non justifiées. Cet abus de pouvoir a été mis à jour par la Trésorerie communale, et malgré l’exigence du préfet de restituer les fonds, aucune action corrective n'a été entreprise jusqu'à l’intervention de la Cellule de suivi et de contrôle de la gestion des communes, en mars 2025.
Face à ces révélations, le gouvernement s’est engagé à veiller à une stricte reddition de comptes en ordonnant des sanctions administratives et en prévoyant des poursuites judiciaires contre les responsables et les agents impliqués. Ce triste épisode souligne l’urgence d’une révision des pratiques administratives et d'une exigence accrue en matière de transparence au sein des institutions locales béninoises.
Roger DEDOME
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