Un séminaire de formation sur la lutte contre la désinformation se tient les 14 et 15 mai 2025 à Grand-Popo, à l’initiative de la Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication (HAAC) et en partenariat avec MTN Bénin. Il vise à doter les professionnels des médias en ligne des outils et méthodes de vérification des faits.
La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), en collaboration avec l’opérateur de téléphonie mobile MTN Bénin, organise un séminaire de formation à l’hôtel Bel Azur de Grand-Popo. Cette session de renforcement de capacités réunit journalistes, éditeurs et responsables de plateformes numériques autour d’un objectif : renforcer les pratiques de vérification de l’information en ligne, à travers le fact-checking.
Durant deux jours, les participants seront formés aux techniques et outils de vérification des faits, tels que Google Lens ou InVID/WeVerify. La session est animée par des Experts nationaux du journalisme numérique et de la vérification d’information, notamment Brice HOUSSOU, Léonce Gamaï DAVODOUN et Sevan AHOUGNON.
Le Conseiller Fernand GBAGUIDI, président de la Commission de la Formation à la HAAC, a souligné en ouverture que cette initiative vise à doter les professionnels des médias en ligne de « connaissances sur la nature des fausses informations, leurs conséquences, et les méthodes pour les combattre ». Le Vice-président de l’institution, Me Mohamed BARE, a rappelé que « la vérification des faits est devenue une exigence éthique et professionnelle incontournable ».
Plusieurs thématiques sont abordées pendant la formation, parmi lesquelles : la répression de la désinformation au Bénin, la compréhension de son écosystème en Afrique de l’Ouest, l’anatomie d’une fausse information, ou encore l’évolution des techniques de fact-checking.
Dans son intervention, Me Brice HOUSSOU a mis en garde contre les nombreuses dérives observées dans les médias numériques béninois. « La HAAC n’utilise même pas encore le quart du pouvoir que la loi lui confère. Si elle devait le faire, plusieurs médias seraient déjà fermés », a-t-il affirmé.
Les participants saluent unanimement la pertinence de cette initiative. Un journaliste témoigne : « Cette formation vient combler un vide. Le fact-checking n’est plus une option mais une exigence dans notre métier ».
Avec cette belle initiative, la HAAC affirme une nouvelle fois son engagement en faveur d’un journalisme de qualité, fondé sur l’éthique, la transparence et la rigueur dans le traitement de l’information.
Deo-Grathias Jolidon OUSSOUKPEVI
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