Hippolyte OGOUTEHIBO et Abdel Aziz OSSENI, respectivement Chef de la Division de la Scolarité et Comptable de l'école sont les auteurs du détournement de frais de formation à l'ENSTA-Djougou.

Réunis en Conseil des ministres ce mercredi 12 février 2020, les membres du gouvernement ont examiné le Rapport de la commission chargée de vérifier les dénonciations de détournement des frais de scolarité à l’ex Ecole nationale supérieure des Sciences et Techniques agronomiques de Djougou (ENSTA-Djougou).

À l’issue de ses travaux, la commission a relevé que seules les dénonciations de détournements de frais de formation sont fondées. À ce propos, il s’est avéré que les faits ont été commis par les sieurs Hippolyte OGOUTEHIBO et Abdel Aziz OSSENI, respectivement Chef de la Division de la Scolarité et Comptable de l'école au moment des faits. Les contrôles effectués ont permis de mettre à la charge du premier, la somme de quatre millions cinq cent cinquante mille (4.550.000) FCFA. Quant au second, il devra rembourser la somme de trois millions neuf cent quarante-huit mille sept cent-cinquante (3.948.750) FCFA.

Le Conseil a pris acte du rapport et instruit les Ministres concernés, de mettre en débet les mis en cause, et de suivre la procédure judiciaire en cours. Aussi, pour prévenir la survenance de détournement de deniers publics au niveau des entités de formation, sera-t-il élaboré et mis en application, le manuel de procédures de gestion des inscriptions et des activités académiques dans les entités universitaires.

En effet, le pot aux roses a été découvert suite à des présomptions de délivrance de fausses attestations de diplômes et de détournement de frais de formation signalées en décembre 2018 par des étudiants de ladite école. Pour comprendre les tenants et les aboutissants de cette affaire, le ministre de l'économie et des finances a alors chargé l'inspection générale des Finances de procéder aux vérifications requises. Les vérifications ont révélé des faits avérés de malversations financières portant sur plus de 8 millions de francs CFA.

Afin de parvenir à leurs fins, les sieurs Hippolyte OGOUTEHIBO et Abdel Aziz OSSENI, ont usé de plusieurs manœuvres dont la falsification de quittances de paiement des frais de formation à la banque, et de pressions exercées sur des étudiants pour les amener à leur remettre les fonds destinés au règlement des frais de formation. Ces comportements dignes d'une autre époque mérite des sanctions exemplaires pour décourager ces types de pratique dans nos administrations. Tout ceci donne raison au gouvernement pour avoir instauré l’option de la bancarisation. Son extension à tous les autres secteurs et la généralisation de la dématérialisation ne serait que salutaire.

C'est le lieu de se réjouir de l’avènement imminent du manuel de procédures de gestion des inscriptions et des activités académiques dans les entités universitaires.

E. G.
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