Le Burkina-Faso vient de frapper un coup d’arrêt à un « complot majeur » visant à déstabiliser le gouvernement militaire en place. Le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, à la tête de la junte au pouvoir depuis 2022, a vu son autorité mise à l’épreuve suite à l’arrestation de plusieurs militaires, dont le Magistrat Commandant Frédéric OUÉDRAOGO, ancien Chef du Bataillon de la Justice militaire. Ce dernier, engagé dans l’enquête entourant les circonstances obscures de la mort du Commandant Ismaël TOUHOGOBOU en octobre 2023, s’est vu impliqué dans cette tentative de coup d’État, des faits qui soulignent l’immense désordre régnant au sein des Institutions burkinabè.
Le Ministre de la Sécurité, Mahamadou SANA, a révélé que cette conspiration impliquait à la fois des militaires en service et à la retraite, agissant de concert avec des « chefs terroristes » dans l’intention manifeste d’attaquer le Palais présidentiel le 16 avril 2025.
Selon ses déclarations, des cerveaux s’activant depuis la Côte d’Ivoire, où se cacheraient plusieurs anciens Officiers burkinabè, orchestrent cette entreprise subversive. De surcroît, les conspirateurs auraient tentés de manipuler des chefs traditionnels et religieux pour gagner le soutien d'une fraction de l'armée.
Cette tentative avortée intervient à un moment où le Burkina-Faso fait face à une montée inquiétante des violences djihadistes, rendant environ 40% de son territoire hors du contrôle de l’État.
Roger DEDOME
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