Le Ministre de la Défense, Theo FRANCKEN, envisage la réintroduction d'un service militaire, mais sur une base volontaire. Au terme d'une interview accordée à SudInfo, il a précisé que cette initiative ne vise pas à restaurer le service militaire obligatoire, abrogé en 1995, mais plutôt à inciter les jeunes Belges de 18 ans à s'engager d'une manière non contraignante. Bien qu'aucune décision définitive n'ait encore été prise, cette proposition s'inscrit dans le cadre d'un projet plus large de renforcement des effectifs de l'armée belge.
Selon les informations, actuellement, l'armée de Belgique s'évertue à atteindre 29.000 militaires d'ici 2030, initiative déjà amorcée sous la législature précédente avec le plan Star, face à un effectif réduit à 26.000 en 2021. L'accroissement du budget militaire à 2% du PIB, comme le prévoit le gouvernement De Wever, est motivé par les exigences de l'OTAN et le besoin impérieux de s'adapter à la dynamique régionale.
Néanmoins, des inquiétudes s'expriment quant à la faisabilité d'un service militaire volontaire. Boris MORENVILLE, Responsable syndical au SLFP, souligne que bien que l'idée paraisse séduisante pour attirer des jeunes dans les rangs de l’armée, la Défense pourrait manquer de ressources humaines et logistiques nécessaires.
En effet, les défis actuels de recrutement sont significatifs, avec près de 35% des candidats abandonnant leur formation militaire. Aussi, malgré l'ouverture représentée par cette proposition, il convient de s’interroger sur les capacités réelles de l’Institution à absorber et à former efficacement ces nouveaux volontaires.
Le chemin vers une défense robuste se révèle semé d'embûches, et le succès de cette initiative dépendra largement de la stratégie adoptée par les autorités compétentes.
David DOLTAIRE
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