La Communauté Économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a annoncé la cessation des contrats de 135 de ses fonctionnaires originaires du Mali, du Niger et du Burkina-Faso, tous issus de l'Alliance des États du Sahel (AES). La décision, dont l'effet sera opéré d’ici huit mois, prend racine dans le retrait des trois États concernés, effectif depuis le 29 janvier 2025, et souligne les tensions croissantes au sein de l’organisation sous-régionale. 

Les lettres de rupture de contrat notifiées à ces agents révèlent un accord d’indemnisation comprenant trois mois de salaire, accompagné d’un mois par année d’ancienneté, limité à douze mois au total. 

Cette mesure est en conformité avec les règlements internes de la CEDEAO, signifiant qu’il n'y a pas eu de négociations à ce sujet. La clarté de la situation pour les fonctionnaires, confrontés à un avenir incertain, témoigne d'une séparation progressive avec une institution dont ils ont été partie intégrante pendant plus de cinquante ans. 

Si les modalités de leur départ demeurent l’objet de discussions, l’absence de commentaires de la part des gouvernements de l'AES laisse planer des interrogations quant à la stratégie qu’ils mettront en place pour accompagner cette frange de la population. En outre, les ex-fonctionnaires doivent désormais envisager leurs futures trajectoires : retour au pays natal ou recherche de nouvelles perspectives à l’étranger. 

Ce développement constitue un signal fort des transformations géopolitiques en cours et de l'évolution des relations entre les pays du Sahel et la CEDEAO. 

Précieux AGUETON
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