La décision imprévue de Romuald WADAGNI de ne pas se porter candidat à la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD) résonne tel un séisme au sein des milieux économiques africains. Ce choix, survenu à quelques heures de la clôture des candidatures, soulève des interrogations profondes concernant les motivations de cet éminent Ministre béninois de l'Économie et des Finances.
Considéré parmi les prétendants les plus sérieux, Romuald WADAGNI aurait pu faire valoir ses compétences indéniables, issues de son rôle déterminant dans la transformation économique du Bénin sous le gouvernement de la rupture.
En effet, on se rappelle que dans un contexte global marqué par les turbulences de la pandémie de la Covid-19 et les répercussions de la crise ukrainienne, le Bénin a su maintenir une croissance annuelle de plus de 5%, un exploit qui aurait dû conforter l'ambition du ministre. Son parcours fulgurant avait séduit maints observateurs, mais la brusque abdication soulève des interrogations légitimes quant aux raisons de ce retrait.
Il faut d'emblée préciser que ce retrait du Ministre béninois chargé l'Économie et des Finances ouvre la voie à d'autres figures emblématiques de l'économie continentale, parmi lesquelles la Sud-Africaine Swazi TSHABALALA et le Sénégalais Amadou HOTT, qui, à leur tour, solliciteront le fauteuil convoité.
En laissant le champ libre à ces candidats, Romuald WADAGNI, puisque c'est de lui qu'il s'agit, soulève non seulement des doutes sur ses intentions, mais également sur l’orientation future de la BAD.
Roger DEDOME
#MediapartBénin, l'information en temps réel