Le lundi 27 janvier 2025, l’ancien directeur général de la police nationale du Bénin, Louis Philippe HOUNDÉGNON, s’est présenté devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) pour répondre aux accusations pesant contre lui. 

Poursuivi pour « incitation à la rébellion et harcèlement par le biais d’un système électronique », HOUNDÉGNON a fermement plaidé non coupable, tout en exposant son parcours professionnel et les circonstances ayant conduit à sa mise en examen. 

Un parcours professionnel très chargé 

Au cours de l’audience, Houndégnon a retracé sa carrière marquée par une ascension fulgurante au sein des forces de l'ordre. De brigadier, il est devenu général, exerçant des responsabilités significatives, notamment celle de Secrétaire Permanent de la Commission Nationale de Lutte contre la Radicalisation et le Terrorisme. Malgré ces honneurs, l’ancien haut fonctionnaire s’est voulu convaincant dans sa déclaration, affirmant qu’il n’avait jamais eu l’intention de s’associer à des projets de déstabilisation politique. 

Le spectre de l’arrestation et les pressions médiatiques 

HOUNDÉGNON a également abordé ses récentes sorties médiatiques, justifiant celles-ci comme une tentative de défense et une nécessité d’exprimer sa position face à une arrestation imminente qu’il appréhendait. Il a affirmé n’être en rien responsable des tentatives de coup d’État qu’il aurait catégoriquement déclinées. Les accusations internationales évoquent une conspiration impliquant plusieurs personnalités, dont un ancien ministre, auxquelles il a affirmé avoir signalé les propositions au ministère de la Défense. 

Matériel militaire et conséquences judiciaires 

L’audience a également mis en exergue une perquisition effectuée à son domicile, où des munitions, des tenues de police et un gilet pare-balles ont été retrouvés. HOUNDÉGNON a reconnu détenir un matériel militaire mais a tenté d’expliquer leur provenance et leur inoffensivité, assurant que les munitions en question étaient des reliques d’un passé professionnel. 

Louis Philippe HOUNDÉGNON a insisté sur le fait que sa connaissance des armes ne devait en rien être synonyme de violence ou d’illégalité. « La maîtrise des armes est avant tout une responsabilité », a-t-il déclaré, affirmant n’avoir jamais eu l’intention de nuire à l’ordre public. En conclusion, l’ex-Directeur général de la Police nationale du Bénin se présente comme un homme intègre, victime de malentendus, clamant son innocence tout en naviguant dans un environnement judiciaire complexe. 

Roger DEDOME
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