RESTAURER L’ESPOIR avait perdu son statut de parti depuis le 25 mars 2019.
Lentement mais sûrement, les acteurs politiques béninois reviennent à la raison. Après les FCBE, RESTAURER L’ESPOIR se formalise. En adoptant enfin un comportement républicain, AZANNAÏ démontre, après les FCBE avant lui, que les conditions contenues dans la charte des partis n’étaient pas insurmontables et qu’il fallait juste faire preuve de bonne volonté.
En effet, dans un premier temps, il avait déposé un dossier suggérant qu’à l’occasion d’un Conseil national, RESTAURER L’ESPOIR a procédé à un réaménagement de ses organes dirigeants. Le ministère de l’Intérieur, instruit pour apporter assistance-conseil à tous les demandeurs, lui a fait observer qu’aux termes de la loi portant charte des partis politiques, RESTAURER L’ESPOIR a perdu son statut de parti depuis le 25 mars 2019 et qu’il fallait des actes montrant qu’un congrès de fondation ou de refondation a bien été tenu.
Après avoir modérément boudé, Candide AZANNAÏ et ses amis ont fini par se conformer à la démarche prescrite et ont déposé un nouveau dossier le mercredi 29 janvier 2020 comportant notamment une déclaration de création du parti à l’issue d’une assemblée constitutive et un procès-verbal de création. Le comité d’étude des dossiers a fini son travail et a émis un avis favorable. Ce qui signifie que Candide AZANNAÏ recevra son récépissé provisoire. À charge pour lui, ensuite, de le faire publier au Journal Officiel qu’il présentera au ministère en vue d’obtenir son récépissé définitif.
Au regard de ces deniers développements, on se demande pourquoi ces acteurs politiques ont passé leur temps à protester, à créer les conditions de la violence lors des législatives au lieu d’accomplir les mêmes formalités qu’ils font actuellement. En tout cas, la page des querelles politiciennes se tourne irréversiblement et laissent désormais place aux prochaines communales et municipales qui promettent déjà d’être disputées.
Par ailleurs, il faut noter qu’il n’y a pas d’alliances politiques possibles pour aller à la conquête des électeurs et que les partis, surtout ceux ayant refusé la logique des grands regroupements visant à rationnaliser le paysage politique et à civiliser le débat politique dans notre pays, devront faire la preuve de leur assise nationale en présentant des candidats dans tous les 546 arrondissements et en récoltant au moins 10% des suffrages exprimés pour pouvoir prétendre prendre part au partage des sièges de conseillers.
Crédit photo : Présidence Bénin
E. G.
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