La région de Tillabéri, située à l'ouest du Niger, a une fois de plus été endeuillée par une attaque terroriste d'une cruauté insondable. Cette attaque laisse derrière elle un bilan tragique de plus de soixante victimes, dont 43 militaires et 21 civils, le 5 décembre 2024. 

Les assaillants, appartenant principalement à l'État islamique au Grand Sahara (EIGS), ont orchestré cette offensive alors que des habitants regagnaient leur foyer après une journée de marché dans le village de Kurmey. 

La violence a rapidement escaladé, se traduisant par des affrontements meurtriers entre les forces armées nigériennes et les terroristes dans la zone de Téra. L'armée, dans sa riposte, a annoncé avoir neutralisé 14 des assaillants, illustrant ainsi les efforts désespérés pour contenir cette menace grandissante. 

Cependant, la région de Tillabéri, marquée par sa proximité avec les frontières du Mali et du Burkina-Faso, demeure un terrain fertile pour les incursions jihadistes, exacerbées par l'absence d'infrastructures adéquates et par un relief difficile d'accès. Ces attaques, visant tant les civils que les forces de sécurité, mettent en exergue la vulnérabilité d'une zone stratégique du Sahel. 

Face à cette menace persistance, une réponse collective semble s'imposer. C'est dans ce contexte que le Niger, le Mali et le Burkina-Faso ont récemment constitué l'Alliance des États du Sahel (AES), une coalition destinée à renforcer la coordination des efforts militaires contre le terrorisme. 

L'attaque de Tillabéri, qui s'inscrit dans un cycle de violence incessant, souligne l'urgence d'une stratégie sécuritaire durable. 

Précieux AGUETON
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