En marge de sa mission au Bénin, Ben SAUL, Rapporteur spécial des Nations Unies sur la promotion et la protection des droits de l’homme dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, a eu l'occasion de s'enquérir des conditions de détention des 652 individus, parmi lesquels 22 femmes, accusés de terrorisme. 

Sa visite à la prison civile d’Akpro-Missérété, où une majorité des prévenus est incarcérée, a révélé des réalités inquiétantes quant au traitement réservé aux personnes en attente de jugement. 

Dans ses observations préliminaires, consultées par AFRIQUE SUR 7, Ben SAUL a souligné que ces détenus, souvent privés de leurs droits fondamentaux, vivent dans des conditions qui soulèvent de vives inquiétudes. Les allégations de traitements inhumains et dégradants, ainsi que l'absence de garanties judiciaires, exacerbent les souffrances de ces individus, qui se retrouvent piégés dans un système judiciaire sommaire. 

Face à la montée de la menace terroriste, il est important que le Bénin trouve un équilibre entre la sécurité nationale et le respect des droits humains. 

La communauté internationale, tout en reconnaissant l'importance d'une réponse ferme contre le terrorisme, doit veiller à ce que les principes de justice et d’équité soient scrupuleusement respectés, afin d'éviter que la lutte anti-terroriste ne se transforme en violation systématique des droits fondamentaux. 

Précieux AGUETON
#MediapartBénin, l'information en temps réel

Partager