Le lundi 25 novembre 2024, la salle bleue du Palais des Congrès de Cotonou a abrité la cérémonie officielle de lancement des 16 jours d'activisme pour la promotion des droits de la femme. Cet évènement, organisé par l’Institut National de la Femme, a rassemblé une pléiade de personnalités politico-administratives, parmi lesquelles des Ministres, des Honorables députés, des Préfets, ainsi que des membres du Corps diplomatique et des femmes des marchés. La présence des partenaires techniques et financiers, notamment l'Ambassadrice de la Belgique et la représentante des Nations-Unies a souligné l'importance de cette mobilisation.
Dans son mot de bienvenue, la Secrétaire Exécutive de l’Institut National de la Femme, Madame Flore DJINOU, a exprimé sa profonde conviction quant à la nécessité d'agir contre les violences basées sur le genre. « C’est avec une profonde conviction que je me tiens devant vous aujourd’hui », a-t-elle déclaré, marquant le début d'une période importante, allant du 25 novembre au 10 décembre. Elle a souligné que ces jours représentent une opportunité unique pour renouveler l'engagement de la société dans la lutte contre un fléau qui menace gravement les droits humains. « Les violences faites aux femmes et aux filles constituent une atteinte intolérable à leur dignité et à leur liberté », a-t-elle ajouté avec force, dénonçant les multiples formes de violence qui gangrènent la société béninoise.
Madame Flore DJINOU a évoqué des problématiques telles que le harcèlement sexuel, les mariages précoces, et les discriminations souvent invisibles mais omniprésentes. Elle a mis l'accent sur l'urgence de combattre les violences physiques, psychologiques et économiques qui sont des manifestations inacceptables d’une culture patriarcale. Sa détermination s'est traduite par une exhortation à ne pas céder face aux difficultés : « Trop de femmes et de filles continuent à vivre une toute autre histoire dans nos rues, leurs foyers, leurs lieux de travail. Nous ne devons pas baisser les bras », a-t-elle martelé.
Madame Huguette BOKPÈ GNACADJA, Présidente de l'Institut National de la Femme, a également pris la parole, renforçant le message de résilience et de lutte. « Nous sommes tous des acteurs clés du changement recherché, pour l'avènement d'un Bénin où la femme et hommes, filles et garçons jouissent du même traitement, accèdent aux mêmes droits et se voient offrir des mêmes opportunités. À l'occasion du 08 mars 2025, l'INF à son tour, vous présentera le bilan en chiffres de ses trois ans et demi de vie et d'actions prioritaires, en particulier l'impact de l'installation de ses points focaux et antennes départementales sur la prévention et la gestion des VBG dans les communes et arrondissements », a clarifié dans son discours de lancement.
L'Ambassadrice de la Belgique, Madame Sandrine PLATTEAU, a quant à elle exprimé son regret face à ces actes de violence, tout en promettant un accompagnement fort du Bénin dans cette lutte pour l'épanouissement des femmes. À travers cette initiative, l’Institut National de la Femme réaffirme son rôle central dans la promotion des droits des femmes, appelant à une mobilisation générale pour un avenir où la dignité et la liberté de chaque femme seront pleinement respectées.
David DOLTAIRE
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