Le Tchad a décidé de prendre des mesures drastiques pour faire face à la mendicité sur son territoire. Mercredi 13 novembre 2024, à N’Djamena, la capitale, le président du comité interministériel dédié à l'identification et au rapatriement des mendiants, Benguela GUIDJINGA, a donné le coup d'envoi d'une opération de grande envergure.
Cette initiative, baptisée « Zéro Mendiant », a pour objectif de rapatrier 504 mendiants étrangers, arrêtés lors de rafles menées ces dernières semaines. Le choix de cette politique s'inscrit dans une volonté manifeste des autorités tchadiennes de moderniser la capitale et de garantir la sécurité des citoyens.
Toutefois, cette démarche soulève de nombreuses interrogations. Comment aborder la question de la mendicité ? Est-il éthique de renvoyer ces individus dans leurs pays d'origine sans leur offrir de solutions durables et dignes ?
Les moyens de transport, fournis par le comité, faciliteront ce rapatriement, mais cela ne saurait dissimuler les enjeux complexes liés à la pauvreté et à l'exclusion sociale.
À travers cette opération, le Tchad se confronte à une réalité : celle de la nécessité d'adopter une approche plus humaine et inclusive, capable de traiter les causes profondes de la mendicité plutôt que de se contenter d'une solution temporaire.
Roger DEDOME
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