Le Bénin se trouve au cœur d'une affaire délicate impliquant un Imam mauritanien, actuellement jugé par la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). Le 11 novembre 2024, cette juridiction spéciale a décidé de se déclarer incompétente pour traiter les accusations d'appartenance à une organisation terroriste qui pèsent sur le religieux, renvoyant ainsi son dossier en session criminelle. Ce renvoi a été motivé par la nature criminelle des faits reprochés, marquant un tournant significatif dans cette affaire complexe. 

L'Imam, arrêté à Paouignan alors qu'il regagnait Cotonou après une prière, a fermement nié les accusations, soutenant que sa présence au Bénin était liée à sa mission d'enseignement du Coran. Cette déclaration a été faite lors de sa comparution précédente, le 28 octobre 2024, où il a plaidé son innocence avec véhémence. 

Le substitut du Procureur, pour sa part, avait souligné l'inadéquation de la CRIET pour juger les faits, arguant que ceux-ci relevaient d’une criminalité sévère. En se conformant à cette réquisition, la Cour a jeté un éclairage sur la gravité des accusations, tout en laissant entendre que le chemin judiciaire est encore long pour le prévenu. 

Le dossier, désormais réévalué sous l'angle criminel, devra éclaircir les zones d'ombre entourant la légitimité des accusations et les implications d'un tel procès au sein de la société béninoise. 

Précieux AGUETON
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