Le Bénin fait face à une situation préoccupante dans son secteur de l’enseignement supérieur, alors que plusieurs dizaines de docteurs, recrutés pour enseigner, ont décidé de quitter le pays pour rejoindre les instituts d’enseignement supérieur en Guinée. Ce phénomène, bien que révélateur d’un manque d’opportunités locales, n’est pas blâmé par le gouvernement béninois, qui considère que ces enseignants poursuivent avant tout de meilleures perspectives professionnelles.
Lors d’une récente rencontre avec les professionnels des médias, le Porte-parole du Gouvernement, Monsieur Wilfried Léandre HOUNGBÉDJI, a affirmé que « l’on ne peut pas leur faire grief d’avoir trouvé mieux et de vouloir partir ».
Cette déclaration fait écho à la réalité vécue par de nombreux Béninois détenteurs de PhD qui, après des années d’errance professionnelle, se voient offrir une chance de mise en pratique de leurs compétences à l’étranger.
Selon les informations, une quarantaine de docteurs béninois ont été retenus lors d’un dernier concours organisé par les institutions guinéennes. Face à cette hémorragie de talents, le gouvernement béninois semble prendre conscience de la nécessité d'agir. Wilfried Léandre HOUNGBÉDJI a annoncé que des projets de recrutement pour l’université étaient en préparation. Des démarches ont déjà été entreprises pour établir un fichier des aspirants au métier de l’enseignement supérieur. « Ce qui reste maintenant, c’est d’acter la décision sur le nombre de personnes à recruter et que la procédure soit enclenchée », a-t-il précisé.
Le Porte-parole a également rassuré les docteurs partis en Guinée, en affirmant qu’ils auront toujours la possibilité de revenir au Bénin pour servir leur pays, « si le concours est lancé ». Une promesse qui, espère-t-il, incitera ces talents à envisager de revenir, convaincus qu'ils seront « toujours mieux ici qu’ailleurs ».
Roger DEDOME
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