Une mesure qui est de nature à régler les problèmes de compétences et de profils que l’administration rencontre parfois dans plusieurs domaines.
En sa séance de ce mercredi 22 janvier 2020, le Conseil des ministres a adopté le décret transmettant à l’Assemblée nationale le projet de Loi relatif à l'insertion et à la réinsertion professionnelle des allocataires de bourses d'études et de stage.
Le texte soumis à l’adoption de la représentation nationale instaure un cadre juridique susceptible de favoriser l’utilisation rationnelle des compétences ainsi disponibles. A ce titre, il est désormais instauré un contrat d’engagement citoyen obligeant tout allocataire de bourse octroyée sous certaines conditions, à mettre les aptitudes acquises au terme de sa formation, au service de l’État sous peine de sanctions civiles et pénales. Aussi sera-t-il créé un fichier national des bénéficiaires de bourses d’études et de stage, permettant de suivre leur évolution et de s’assurer de leur meilleure insertion ou réinsertion professionnelle.
En effet, l’État octroie chaque année des bourses d’études aux étudiants les plus méritants, soit sur ses ressources propres, soit par le truchement de la coopération internationale. Ces bourses sont très prisées car permettent aux étudiants de suivre des formations dans des établissements d’enseignement supérieur de notre pays ou à l'étranger. Mais malheureusement, ces étudiants formés à l’étranger ou au pays sur des ressources nationales, communes, une fois les études achevées ne reviennent pas servir le pays. Le constat est donc là que le pays ne profite pas souvent, en retour, des investissements qui leur ont été consacrés même s’il est vrai que cette situation pourrait s’expliquer par l’absence de mécanismes destinés à assurer l’employabilité effective de ce vivier de ressources humaines.
Ainsi, pour remédier à ce dysfonctionnement, le Gouvernement soumet l'adoption d’un projet de loi dans ce sens à la représentation nationale. Cette initiative du gouvernement loin d'être anodine s’intègre parfaitement dans l’option prise par l’exécutif d’offrir ces bourses en fonction des besoins de l’État en ressources humaines et des priorités économiques du pays. En agissant de la sorte, le régime du nouveau départ n’invente rien puisqu’on observe bien que de telles dispositions existent dans les cas de sponsoring d’études par des entreprises ou organismes. Et donc à défaut de travailler dans la structure qui a supporté les frais d’études, ceux-ci sont remboursés par la structure qui emploie finalement l’étudiant. Cette option pourrait bien coller aux exigences de certains pays occidentaux qui souhaitent que les étudiants rentrent dans leur pays, une fois leurs études terminées.
Voilà une mesure qui est de nature à régler les problèmes de compétences et de profils que l’administration rencontre parfois dans plusieurs domaines.
E. G.
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