La Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) a rendu public un rapport alarmant qui précise les carences de plusieurs partis politiques au Bénin en matière de conformité avec la Charte des partis politiques.
Selon les dispositions en vigueur, tous les partis doivent posséder un siège national ainsi que des sièges dans les 12 départements du pays. Pourtant, cette exigence semble être largement ignorée par certaines formations, mettant ainsi en péril leur statut juridique.
Au total, sur les 13 partis politiques recensés, seuls huit respectent les critères imposés par la Charte. Ces partis, à savoir le Bloc Républicain (BR), la Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE), le Mouvement des Élites Engagés pour l’Émancipation du Bénin (MOELE-BENIN), Les Démocrates (LD), le Mouvement Populaire de Libération (MPL), l’Union Progressiste le Renouveau (UPR), et la Force Cauris pour le Développement du Bénin (FCDB), sont les seuls à disposer d'un siège national fonctionnel.
En revanche, la situation est préoccupante pour cinq partis : la Grande Solidarité Républicaine (GSR), la Nouvelle Force Nationale (NFN), Restaurer la Confiance (RLC), le Parti la Flamme Renouvelée (PFR), et Restaurer l’Espoir (RE), qui n'ont pas de siège national.
Ces formations politiques risquent de perdre leur statut juridique si elles ne régularisent pas leur situation dans les plus brefs délais. Au niveau des départements, le constat est tout aussi inquiétant. Seuls six partis – BR, UPR, LD, MPL, FCDB, et FCBE – disposent de sièges dans plusieurs départements. De nombreux autres ne sont présents que dans quelques localités, et souvent sans le mobilier de bureau ni le personnel nécessaire à leur fonctionnement.
Ces manquements accentuent les risques de sanctions pour les partis concernés. En outre, la participation aux élections est un autre critère déterminant pour la survie juridique des partis.
Conformément à l'article 27 de la Charte, un parti qui ne présente pas de candidats à deux élections législatives consécutives perdra automatiquement son statut. Plusieurs formations politiques, malgré leur ancienneté, n'ont jamais pris part à une élection, ce qui constitue un manquement grave aux obligations légales.
On ne peut plus clair, la CENA appelle les partis à se conformer aux exigences légales afin d’éviter des pertes de statut qui pourraient fragiliser davantage la démocratie dans le pays.
Roger DEDOME
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