Le climat politique au Burkina-Faso semble de plus en plus tendu, alors que treize citoyens auraient été arrêtés et placés en détention pour avoir exprimé leur désaccord à l'égard du Président Ibrahim TRAORÉ sur les réseaux sociaux. Cette situation suscite des inquiétudes quant à la liberté d'expression dans le pays. 

Selon les informations, le 15 juillet 2024, le Parquet près le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Ouagadougou a ordonné l'ouverture d'une enquête à la suite de signalements concernant des publications jugées diffamatoires envers le Chef de l'État. Ces signalements ont été transmis à la Brigade Centrale de Lutte contre la Cybercriminalité (BCLCC), qui a rapidement réagi. 

En seulement trois jours, la BCLCC a remis son rapport au Parquet, conduisant à la saisie d'un Juge d'instruction. Les treize individus, dont les noms sont désormais connus, ont été convoqués le 18 juillet et entendus le lendemain. Ils ont été inculpés pour avoir "liké" des contenus sur Facebook jugés critiques envers Ibrahim TRAORÉ, un acte pourtant considéré par beaucoup comme une simple expression d'opinion dans le cadre d'une plateforme numérique. 

Notons que les inculpés, qui sont désormais en détention, attendent leur jugement dans un climat d'incertitude et d'inquiétude face à la répression croissante de la dissidence en ligne. 

Cette situation soulève des questions fondamentales sur la liberté d'expression et les droits civiques au Burkina-Faso. Alors que le pays fait face à de nombreux défis, y compris des problèmes économiques et sécuritaires, la réaction des autorités face à des actes d'opposition sur les réseaux sociaux pourrait avoir des implications durables sur la démocratie et le débat public. 

Précieux AGUETON
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