Dans un retournement de situation surprenant, la junte au pouvoir au Mali a annoncé lors du Conseil des ministres du mercredi 10 juillet 2024, la fin de la suspension des activités des partis politiques et des associations à caractère politique, en vigueur depuis le 10 avril. Cette décision marque un revirement de la position initiale du Colonel Assimi GOÏTA, Président du Mali, qui avait justifié la suspension par des accusations de "discussions stériles" et de "subversion" de la part des partis politiques. 

En effet, les partis politiques de l'opposition avaient vivement protesté contre cette mesure, dénonçant le maintien des militaires au pouvoir après l'échéance de mars 2024, où ceux-ci s'étaient pourtant engagés à céder la place à des civils. Le boycott de ces partis lors du "dialogue" national avait conduit à des recommandations controversées en mai, incluant la prolongation de la présence des militaires au pouvoir pour une durée de deux à cinq ans supplémentaires, ainsi que la possibilité pour le Colonel Assimi GOÏTA de se présenter à une future élection présidentielle. 

Cette évolution politique au Mali soulève de nombreuses interrogations quant à l'avenir du pays et à la transition vers un régime civil. La levée de la suspension des activités politiques pourrait marquer le début d'un nouveau chapitre dans l'histoire politique du Mali, mais les tensions et les divergences persistantes entre les différents acteurs politiques laissent planer un climat d'incertitude sur la situation à venir. 

Roger DEDOME
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