Le secteur funéraire au Bénin va faire l'objet d'une réorganisation par le gouvernement. Telle est l'une des décisions issues du conseil des ministres du mercredi 19 juin 2024. En effet, jusqu'à présent réglementé par un arrêté interministériel datant du 23 février 1995, ce cadre réglementaire est devenu obsolète et inadapté aux évolutions du secteur ainsi qu'aux exigences actuelles. 

En effet, il ne couvre pas tous les aspects de la sphère funéraire et se limite à la gestion des entreprises privées de pompes funèbres. Il ne traite pas de la gestion des cimetières, ce qui a conduit à des situations conflictuelles ces dernières années en lien avec leur aménagement. De plus, d'importantes lacunes ont été constatées, notamment en ce qui concerne le respect de l'intégrité physique et de la mémoire des défunts, ainsi que la protection de l'environnement. 

Face à ces insuffisances, le gouvernement pense qu'il est urgent de renforcer la réglementation afin de réorganiser le secteur funéraire et de le mettre aux normes et standards requis en matière de santé, d'hygiène, d'assainissement et d'environnement au Bénin. Dans cette optique, un décret a été adopté, instaurant des innovations qui s'appliquent à la catégorisation des activités funéraires, à la fixation des normes techniques, sanitaires et environnementales pour la création et la gestion des pompes funèbres, des funérariums, des crématoriums et des cimetières. 

En effet, ce décret prévoit également des qualifications minimales requises pour exercer dans le domaine funéraire, ainsi que les sanctions encourues en cas de non-respect des règles édictées. Les ministres concernés par ce sujet prendront toutes les mesures nécessaires pour assurer l'application effective de cette nouvelle réglementation. 

Nonobstant, cette réorganisation du secteur funéraire vise à améliorer les conditions de gestion des funérailles, à garantir le respect de l'intégrité des défunts et à préserver l'environnement. Elle permettra également de professionnaliser davantage les acteurs du secteur, en fixant des standards et des exigences de qualité. Le gouvernement met ainsi en place un cadre réglementaire adapté aux réalités actuelles du secteur funéraire au Bénin. 

Cette réorganisation contribuera à assurer des services funéraires de qualité, à protéger l'environnement et à préserver la mémoire des défunts. D'où, il est important que toutes les parties prenantes du secteur funéraire, y compris les entreprises privées de pompes funèbres, les gestionnaires de cimetières et les professionnels du domaine, se conforment à ces nouvelles normes et standards. 

David DOLTAIRE
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