Au Burkina-Faso, la chaîne de télévision française, TV5 Monde, se retrouve une nouvelle fois sous le feu des projecteurs suite à des sanctions du Conseil Supérieur de la Communication. Après une première suspension en avril dernier, TV5 Monde est cette fois-ci suspendue pour une durée de six mois et condamnée à une amende de 50 millions de francs CFA. 

Selon les informations, cette décision fait suite à des manquements relevés dans le contenu d'une édition du journal télévisé diffusée le 11 juin 2024. Le média français est accusé d'avoir relayé des propos de l'ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Newton Ahmed BARRY, jugés comme des "insinuations malveillantes, des propos tendancieux frisant à la désinformation et des affirmations de nature à minimiser les efforts consentis" par les autorités de transition dans la reconquête du territoire national. 

Cette nouvelle sanction intervient dans un contexte délicat pour TV5 Monde, qui se voit ainsi sanctionnée pour la deuxième fois en l'espace de trois mois. En effet, en avril dernier, la chaîne avait déjà été suspendue pour avoir relayé un rapport de Human Rights Watch dénonçant des supposées exactions de l'armée dans le nord du pays. 

Le Conseil Supérieur de la Communication, en charge de la régulation des médias au Burkina-Faso, justifie ces sanctions comme une mesure visant à garantir l'équilibre et la véracité de l'information diffusée dans le pays. Dans un contexte de transition politique et sécuritaire sensible, les autorités burkinabè sont soucieuses du traitement de l'information par les médias. 

Ces sanctions contre TV5 Monde soulèvent des interrogations sur la liberté de la presse et la protection de la liberté d'expression au Burkina-Faso. 

Précieux AGUETON
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