Après des spéculations et des reports, la Cour d'État du Niger a finalement levé l'immunité présidentielle de Mohamed BAZOUM. Cette décision était très attendue et ne surprend guère, compte tenu du contexte politique actuel. La Cour d'État, mise en place par le Général TIANI au lendemain de son coup d'État militaire, a enfin rendu son verdict ce vendredi 14 juin 2024. 

Abdou Dan GALADIMA, président de la plus haute juridiction du Niger, a annoncé que la Cour avait ordonné la levée de l'immunité de Mohamed BAZOUM. Cette décision ouvre la voie à des poursuites judiciaires à l'encontre de l'ancien Président, renversé le 26 juillet 2023. 

Selon les informations, il est notamment accusé de haute trahison, de complot contre la sûreté de l'État et d'apologie du terrorisme. 

Mohamed BAZOUM, élu démocratiquement, est actuellement détenu avec son épouse, Hadiza, à la résidence présidentielle depuis le coup d'État. La levée de son immunité présidentielle signifie qu'il peut désormais être jugé par une justice qui semble être sous l'influence du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). 

Suite à l'annonce du verdict, le collectif des Avocats du Président BAZOUM, qui s'était retiré lors de l'audience précédente, a vivement réagi. Il a dénoncé cette décision comme une "caution de la dictature putschiste" mise en place par le CNSP. 

Les avocats de Mohamed BAZOUM ont exprimé leur inquiétude quant à l'indépendance et à l'équité du système judiciaire dans cette affaire. Cette décision de la Cour d'État marque une étape importante dans le processus de transition politique en cours au Niger. Elle soulève également des questions quant au respect des droits de l'homme et à l'état de la démocratie dans le pays. 

La levée de l'immunité présidentielle de Mohamed BAZOUM ouvre la voie à un procès qui devra déterminer sa responsabilité dans les accusations portées contre lui. D'où, les prochains développements judiciaires seront suivis de près par la communauté internationale et par les citoyens nigériens, dans l'attente d'un jugement équitable et transparent. 

En effet, le Niger traverse une période de transition politique délicate, marquée par l'instabilité et les tensions. Il est essentiel que les autorités veillent à ce que le processus judiciaire soit mené de manière impartiale, conformément aux normes internationales et au respect des droits de l'homme. 

Précieux AGUETON
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