Suite à l'arrestation de cinq ressortissants nigériens sur le site de Sèmè-Podji, les relations entre le Niger et le Bénin ont atteint un point de tension critique. Les autorités nigériennes ont réagi vivement, menaçant de fermer le pipeline reliant les deux pays. Pour ce faire, le ministre nigérien du pétrole, Mahaman MOUSTAPHA BARKE, a exigé la libération immédiate des Nigériens interpellés, parmi lesquels se trouvait la Directrice générale adjointe de WAPCO Niger, Moumouni Ibra HADIZA, ainsi que quatre autres employés. Ils sont accusés d'avoir frauduleusement pénétré le terminal de Sèmè-Podji au Bénin. 

Selon les informations, lors d'un point de presse conjoint avec le Ministre de la justice, Alio DAOUDA, le Ministre Mahaman MOUSTAPHA BARKE a déclaré que le président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) avait donné des instructions fermes pour la fermeture du poste initial de brut à Agadem dès ce jeudi soir, si les Nigériens n'étaient pas libérés. Le ministre a souligné que si les ressortissants nigériens n'étaient pas libérés d'ici 17 heures, ils prendraient des mesures drastiques, y compris l'arrêt de la station initiale de Cotonou. Il a également menacé de suspendre l'acheminement du pétrole nigérien par le pipeline tant que les Béninois ne respecteraient pas leurs engagements. 

De son côté, le Ministre de la Justice du Niger a dénoncé la violation de l'accord bilatéral entre les deux pays, affirmant que les Nigériens étaient présents au Bénin légalement. Il a averti que si la situation n'était pas résolue, le Niger se réservait le droit de saisir les juridictions compétentes. 

En effet, les tensions restent vives entre le Niger et le Bénin, chaque pays défendant ses intérêts et exigeant le respect de ses droits dans cette affaire complexe qui pourrait avoir des répercussions majeures sur leur coopération future. 

David DOLTAIRE
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