Dans le cadre des études complémentaires relatives à la réalisation d'un système d'épuration des eaux usées domestiques à Ganvié, une analyse approfondie du dossier d'avant-projet détaillé réalisé par la société prestataire a révélé plusieurs lacunes. Notamment, l'absence d'études, de budgétisation et de planification pour le raccordement et la collecte des eaux usées provenant des habitations, mettant en péril l'efficacité du système prévu. De plus, le dimensionnement de la station d'épuration des eaux usées pour une population potentielle en 2038 dépasse largement les besoins actuels de Ganvié, soulevant des questions sur la viabilité du projet à court et moyen terme.
Il est également apparu que la cogénération biogaz ne serait rentable qu'après un raccordement massif d'Équivalents-Habitants, mettant en lumière la nécessité d'une gestion plus efficiente des ressources. Par ailleurs, la gestion des boues après déshydratation présente des opportunités d'utilisation en agriculture sous forme de compost, mais nécessite une étude approfondie pour en maximiser les bénéfices.
Face à ces constats, il est impératif de procéder à une étude complémentaire approfondie prenant en considération le raccordement, la collecte et le traitement des eaux usées. Cette nouvelle étude devra être accompagnée d'un cahier des charges détaillé pour l'exploitation et l'entretien du système sur une période minimale de cinq ans.
Le Conseil des ministres du mercredi 24 avril dernier a ainsi approuvé la mise en place de cette mission et a chargé les ministres concernés de superviser sa bonne exécution. Selon le conseil, ces efforts conjoints visent à garantir le succès de ce projet salutaire pour l'avenir sanitaire et environnemental de Ganvié.
David DOLTAIRE
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