Le Président de la transition malienne, le Colonel Assimi GOÏTA, a pris une décision radicale en abrogeant le décret de nomination de neuf Ambassadeurs et de deux Conseillers. Cette décision, officialisée par le décret Nº0223 daté du 5 avril 2024, a pris de court la scène diplomatique malienne. 

Les Ambassadeurs concernés exerçaient dans des postes stratégiques tels que Rome, Conakry, Nouakchott, Ottawa, La Havane, Doha, Dakar, Abu Dhabi et Kigali. Deux Conseillers, dont Youssouf Dramane KONÉ et Mme Nientao Simone Loiseau TAH PHILIPPE, ont également été écartés de leurs fonctions respectives, en qualité de 1er Conseiller à l’Ambassade du Mali à Moscou et de chargé de mission du département des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. 

Selon diverses sources, la principale justification avancée par le Président de la transition pour cette décision inattendue serait le manque de moyens financiers. En effet, les nominations au sein des Ambassades exigent des ressources conséquentes pour leur bon fonctionnement et pour assurer la représentation adéquate du Mali à l'étranger. 

Cette mesure, bien que surprenante, soulève des interrogations quant à la gestion des ressources et des priorités en matière diplomatique dans le contexte actuel de transition politique au Mali. Les réactions à cette abrogation ont été variées. En effet, certains observateurs y voient une volonté du Président GOÏTA de rationaliser les dépenses de l'État et de concentrer les ressources disponibles sur les missions diplomatiques prioritaires. D'autres, en revanche, expriment des inquiétudes quant à l'impact de ce revirement sur la représentation et la diplomatie maliennes à l'échelle internationale. 

Roger DEDOME
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