Le lundi 18 mars dernier, la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a jugé un individu accusé d'appartenance à une organisation terroriste. Cet homme d'environ 40 ans a été arrêté à Malanville et incarcéré pour avoir livré des armes à des terroristes opérant dans le nord du Bénin.
Devant la Cour, le prévenu a admis sa culpabilité et a avoué être le transporteur des armes utilisées par les terroristes pour attaquer les Forces de Défense et de Sécurité, les biens sociaux et les populations dans la région frontalière entre le Bénin et le Nigéria. Il a néanmoins affirmé ne pas être membre d'une organisation terroriste et a déclaré ne pas comprendre pourquoi les terroristes l'avaient choisi pour cette tâche.
Lors de son interrogatoire, le présumé "transporteur d'armes" a été confronté à la question poignante du Substitut du Procureur spécial : "Est-ce que les populations qu'ils tuent leur font quelque chose ?". Après un moment de réflexion, l'accusé a avoué ne pas avoir de réponse à cette interrogation.
Face à la gravité des accusations et à la nature criminelle des faits reprochés à l'accusé, le représentant du Ministère public a demandé à la Cour de renvoyer le dossier en instruction, estimant que la chambre de jugement de la CRIET n'était pas compétente pour traiter une affaire d'une telle envergure. La décision finale sera prise lors de la prochaine audience prévue pour le 29 avril prochain.
Cette affaire souligne une fois de plus l'importance de la lutte contre le terrorisme et la nécessité de coopération entre les autorités pour prévenir de tels actes.
Précieux AGUETON
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