Le récent compte-rendu de la mission de réorganisation institutionnelle, technique et financière de la filière d’exploitation de sable par dragage dans le Grand Nokoué a mis en lumière les défis majeurs auxquels sont confrontées les populations riveraines, notamment la cohabitation difficile avec les sociétés de dragage. Les rapports soulignent la nécessité pressante d'une réforme en profondeur pour corriger les problèmes de fiscalité incontrôlée, de non-respect des normes environnementales et sociales, et d'absence de rentabilité pour l'État et les communes. 

Les recommandations de la mission, telles que la cartographie précise des zones d’exploitation, l'élaboration de lignes directrices, et la définition des étapes de la réorganisation, visent à établir une politique de concession claire et à garantir une gestion efficace des carrières tout au long du processus d'exploitation. 

La mise en place de centres de suivi-contrôle et la collaboration avec des partenaires privés expérimentés renforceront la surveillance et l'application des normes techniques et environnementales. 

Pour une mise en œuvre réussie de cette réforme, le Conseil a demandé la prise immédiate de mesures concrètes, telles que l'émission d'un décret régissant l'activité de dragage de sable lagunaire, l'association avec des partenaires privés qualifiés, et la mise en place de dispositifs de contrôle rigoureux, y compris le pesage des véhicules de transport de sable. Ces actions sont essentielles pour assurer une exploitation durable des ressources tout en préservant l'environnement et les intérêts des communautés locales. 

En conclusion, la réorganisation de la filière d’exploitation de sable par dragage dans le Grand Nokoué représente une étape cruciale vers une cohabitation harmonieuse, une protection environnementale accrue, et une gestion plus transparente et rentable pour toutes les parties prenantes impliquées. 

David DOLTAIRE
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