Deux Africains sur trois estiment que leur gouvernement ne lutte pas assez contre la corruption, selon une étude récente d'Afrobaromètre. Cette enquête met en lumière la perception croissante de la corruption sur le continent. Sur les personnes interrogées, 67% estiment que leur gouvernement n'est pas efficace dans la lutte contre ce fléau. 

Le rapport souligne que les policiers sont perçus comme les agents publics les plus impliqués dans la corruption, suivis par les agents des impôts, les fonctionnaires, les officiels de la Présidence et les parlementaires. Cette situation met en évidence la nécessité d'intensifier les efforts de lutte contre la corruption à tous les niveaux de l'administration publique. 

Des disparités régionales sont également observées dans la perception de la corruption. Les pays tels que l'Afrique du Sud, le Swaziland, le Gabon, le Congo-Brazzaville et le Soudan enregistrent une faible satisfaction gouvernementale en matière de lutte contre la corruption. En revanche, le Bénin, la Tanzanie et la Zambie sont considérés comme ayant des performances gouvernementales élevées dans ce domaine. 

L'impact de la pandémie de Covid-19 sur la corruption est également souligné dans le rapport. Une majorité des personnes interrogées affirment que des fonds alloués à la lutte contre la pandémie ont été perdus en raison de la corruption. Il est crucial de renforcer les mesures de prévention et de répression de la corruption afin d'assurer une gestion efficace des ressources destinées à la lutte contre la pandémie. 

Cette perception croissante de la corruption peut avoir des répercussions importantes sur le climat des affaires en Afrique. L'efficacité des mesures anti-corruption est essentielle pour attirer et maintenir les investissements nationaux et internationaux. Il est donc impératif que les gouvernements prennent des mesures concrètes pour combattre la corruption et rétablir la confiance des acteurs économiques. 

David DOLTAIRE
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