Le gouvernement vient de revaloriser les pensions des retraités assujettis par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). Il s'agit des augmentations de la paie des fonctionnaires du privé admis à faire valoir leur droit à une pension de retraite. L'exécutif a décidé de l'acter par des décrets adoptés en Conseil des ministres le mercredi 14 septembre 2023. Et le Conseil de préciser que ces augmentations prennent effet rétroactif pour compter du 1er janvier 2023.
Ainsi, tenant compte des réalités du coût de vie et pour éviter une baisse significative du pouvoir d’achat de ces retraités et rentiers, le Conseil s’est prononcé en faveur de l’adoption des présents décrets pour un relèvement des pensions dans les proportions comprises entre 30% et 1% suivant les différentes tranches.
Aux termes de la loi portant code de la sécurité sociale en République du Bénin, « le montant mensuel de la pension de vieillesse ou d’invalidité ne peut être inférieur à 60 % du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti du territoire national et ne peut être supérieur à 80 % de la rémunération mensuelle moyenne de l’assuré (…) ».
Or, la pension minimum, poursuit le Conseil, est actuellement de 24.000 FCFA. Aussi, de façon spécifique, le Conseil a-t-il acté la revalorisation des pensions comprises entre 24.000 FCFA et 25.900 FCFA, pour les porter à 31.200 FCFA.
Quant aux pensions comprises entre 26.000 FCFA et 75.000 FCFA, elles connaîtront un relèvement de 20% tandis que celles allant de 75.100 FCFA à 85.700 FCFA seront portées à 90.000 FCFA.
S’agissant des pensions de la tranche de 85.800 FCFA à 150.000 FCFA, elles seront revalorisées à hauteur de 5%, celles allant de 150.100 FCFA à 152.900 FCFA seront portées à 157.500 FCFA.
En ce qui concerne les pensions de la tranche de 153.000 FCFA à 250.000 FCFA, elles connaîtront une revalorisation de 3% ; celles allant de 250.100 FCFA à 254.900 FCFA seront portées à 257.500 FCFA. Enfin, celles supérieures ou égales à 255.000 FCFA bénéficieront d’un relèvement de 1%.
À propos des rentes, qui sont concédées à titre temporaire, elles font l’objet d’une revalorisation au taux unique de 5,3% plutôt qu’un taux dégradé par tranche comme pour les pensions. Ceci, afin de rester dans le même esprit de revalorisation qu’au niveau des pensions et ne pas créer une injustice sociale.
Il faut dire que le gouvernement n'a pas manqué à l'occasion de ce Conseil des ministres " d'exhorter à nouveau les employeurs du secteur privé qui ne l’ont pas encore fait, à procéder à l’augmentation des salaires de leurs travailleurs dans le cadre du dialogue social interne de l’entreprise".
David DOLTAIRE
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