Il a fallu la crise nigérienne pour que les masques tombent afin que l'opposition chez nous révèle au grand jour son vrai visage. Pour nous autres qui la combattons depuis plus de 10 ans, ce n'est point une surprise. Ce sont juste des opportunistes qui font dans du populisme et qui en vrai n'ont rien de démocrate. 

Ceux qui pensaient qu'on exagérait, découvrent par eux-mêmes qu'ils n'ont jamais défendu une quelconque démocratie. Ça a toujours été pour eux un fonds de commerce politique. C'est tout. 

Sinon, comment comprendre que des gens qui se font passer pour des démocrates au point de faire de la démocratie leur seul projet politique, en viennent à soutenir une atteinte aussi flagrante portée au processus démocratique au Niger ? C'est à peine qu'ils ne jubilent pas de voir un Président démocratiquement élu déposé par des militaires pour des prétextes farfelus et fallacieux. Pire, ils s'en prennent à l'organisation sous régionale qui affiche son intransigeance face aux putschistes et exige le retour à l'ordre constitutionnel. 

Les plus hypocrites d'entre eux disent qu'ils ne font pas l'apologie des coups d'État mais sont contre le rétablissement du Président Mohamed BAZOUM dans ses fonctions. Allez-y comprendre quelque chose à cette logique éclatée. Comment peut-on réclamer chez soi la démocratie et applaudir sa mise à mal ailleurs ? Parce qu'il faut le dire haut pour que tout le monde l'entende, BAZOUM n'est pas à la quête d'un 3e mandat, il n'a pas tenté de tripatouiller la Constitution de son pays pour s'éterniser au pouvoir. Il a été élu démocratiquement pour son tout premier mandat il y a à peine 2 ans. Et si les nigériens étaient insatisfaits de sa gouvernance, ils ont le pouvoir de le virer prochainement dans les urnes. On ne peut appeler à la compromission des règles démocratiques ailleurs et venir jouer aux démocrates par ici. 

Dans tout ça, c'est le Président Patrice TALON qui a raison sur eux en s'alignant derrière la position de la CEDEAO. Il n'y aura jamais de démocratie et de développement dans nos pays si les principes ne sont pas sacrés et les Institutions respectées. Cette opposition chez nous de part sa posture approuve implicitement que la loi des armes l'emporte sur celle des urnes. Chacun a pu donc observer à travers les positions dans cette crise au Niger qui de la mouvance et de l'opposition promeut les valeurs démocratiques chez nous. Les extrapolations et autres raccourcis dans lesquels donnent ces gens pour embrouiller les pistes ne nous empêcheront pas de relever leur incohérence. Messieurs, vous êtes démocrates ou vous êtes putschistes ?! 

Ganiou AGNIDE

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